Notre histoire
Une maison fondée en 1810
L’origine de la maison remonte en réalité en 1810, il y a plus de deux siècles, avec la création de l’établissement Hoefinger à Bordeaux par François-Xavier, originaire de Bohême. Les Hoefinger étaient alors fabricants de cheminées et réalisaient non seulement le conduit en lui-même, mais aussi l’entourage en cuivre ainsi que le pourtour de marbre.
Au début du 20ème siècle, André Herment, d’origine hollandaise, épouse Blanche Hoefinger. C’est ainsi que André se retrouve très vite à la tête de l’entreprise de fabrication de cheminées fondée par le père de Blanche. La société prend désormais le nom de Herment.
De fabricants de cheminées à fabricants de malles
La Première Guerre mondiale passe, puis viennent les Années folles, où l’avènement du chauffage central oblige la maison Herment à se réinventer : les besoins en cheminée ont en effet fortement baissé et la survie de l’établissement est menacée.
Max, le fils aîné d’André, décide de se reconvertir en 1936 dans la fabrication de malles cantines en acier. Il s’installe alors dans le quartier de Nansouty, à Bordeaux, où le port était encore très actif ; de nombreuses marchandises y transitaient à destination de l’Afrique et les malles en bois, si elles n’étaient pas rongées par les termites, pourrissaient rapidement du fait de l’humidité. Des malles en acier s’avéraient donc indispensables pour acheminer biens et matériels à bon port.
La maison Herment ne tarde pas à livrer des milliers de malles métalliques pour pourvoir aux besoins grandissants du transport de marchandises. La Deuxième Guerre mondiale marque, comme pour tant d’autres français, un coup d’arrêt brutal aux activités de l’entreprise : les Herment survivent dès lors tant bien que mal sous l’Occupation en réparant casseroles et bassines jusqu’à la Libération, en 1944.
De l’après-guerre jusqu’à nos jours
En 1950, Pierre Herment prend la relève à tout juste 17 ans. La maison compte alors huit employés, lesquels fabriquent jusqu’à 1000 malles cantines par mois. L’entreprise se développe tant que son activité en ville devient impossible : difficultés de transports et de livraisons, bruit infernal des machines et vibrations intempestives chez les voisins contraignent l’établissement à trouver une terre plus accueillante.
C’est ainsi que les Herment déménagent en 1969 à Floirac. Tout est à construire. A dix mètres à peine de l’entreprise, Jean-Claude Herment, le frère de Pierre, construit une maison où Guillaume, l’actuel dirigeant, grandira au milieu des malles et des soudeurs.
Guillaume Herment représente, en 2018, la huitième génération de chaudronniers. Ses enfants viennent volontiers flâner au sein de l’atelier où les malles cantines continuent d’être fabriquées par une équipe d’artisans qualifiés et passionnés par leur métier.
Et l’Histoire continue de s’écrire…